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L’IPVF prend officiellement ses quartiers à Saclay
L’Institut Photovoltaïque d’Île-de-France (IPVF) a inauguré le 18 décembre sa plateforme technologique en présence du ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy. Lancé en 2014, et désormais situé sur le plateau de Saclay, ce pôle d’excellence consacré à la recherche sur le photovoltaïque et son intégration dans les systèmes énergétiques regroupe plusieurs partenaires (EDF, Total, le CNRS, l’Ecole Polytechnique, Air Liquide, Horiba - équipements pour la recherche, et Riber - systèmes pour les semi-conducteurs). Il rassemble, sur 3 500 m2 de laboratoires, près de 150 chercheurs et une centaine d'équipements de pointe pour tester de nouveaux matériaux et mettre au point des technologies photovoltaïques innovantes. « Le foisonnement technologique actuel permet de s'assurer que, prochainement, viendront sur le marché de nouvelles générations de cellules plus performantes mais compétitives, qui viendront dans un premier temps compléter les technologies actuelles mais vraisemblablement, dans la décennie qui vient, [les] supplanter », a expliqué le président de l'IPVF, Jean-François Minster. L'objectif 30/30/30 de l'institut est de parvenir à concevoir des panneaux au rendement de 30 %, supérieur à ce qui existe actuellement, à un coût inférieur à 30 centimes le watt d'ici 2030. Pour cela, l’IPVF mise sur une rupture technologique de la technologie des cellules tandems. « Les tandems privilégiées par l'IPVF, silicium/perovskite, ne contiennent pas de terres rares comme c'est parfois indiqué de façon erronée, précise Daniel Lincot, directeur scientifique de l’IPVF. En effet le silicium est le deuxième élément de la croute terrestre, après l'oxygène, et la perovskite est un methylammonium iodure de plomb (CH3NH3PbI3) qui ne contient aucun élément rare non plus. »