PHOTOVOLTAÏQUE
Réforme des tarifs : risque de destruction massive d’emplois
Publié le 20/02/2025. La levée de boucliers n’a pas tardé. Suite à l’annonce du gouvernement, mercredi 12 février (
voir actu du 13/2/25), d’une refonte des tarifs d’achats des installations solaires inférieures ou égales à 500 kW, les professionnels sont immédiatement montés au créneau. Pour le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et Enerplan,
l'application de cette refonte conduirait à ce que
« plus aucun projet ne soit viable économiquement en 2025 » et rappelle le moratoire appliqué à la filière en 2010 qui avait conduit à la destruction de près de 20 000 emplois. Pour les deux organisations
« [ce nouvel arrêté] va complètement déstabiliser un segment de marché qui a permis de développer des milliers d’installations l’année dernière et qui apporte une activité à des centaines de PME et d’artisans dans les territoires. Il empêchera une grande partie du monde agricole de bénéficier du développement de l’énergie solaire qui lui assure pourtant un revenu complémentaire indispensable. » Pour France Renouvelables, cette décision n’est que le résultat d’une décennie d’actions inabouties de la part des pouvoirs publics qui n’ont pas su organiser une bonne transition énergétique dans le pays et qui aujourd’hui, face à la situation budgétaire dégradée, sacrifient les ambitions solaires photovoltaïques nationales. En réaction aux annonces du gouvernement, les professionnels souhaitent un « tarif raisonné » qui se situerait entre 105 €/MWh, l’actuel tarif d’achat public, et 95 €/MWh, mais surtout un gel de ce tarif dans le temps pour donner la visibilité nécessaire aux opérateurs de concevoir et financer les futurs projets.