PHOTOVOLTAÏQUE
La filière française enfin sur le bon rythme
Les chiffres du deuxième trimestre en matière d’évolution du parc photovoltaïque français viennent d’être
publiés par le service des statistiques du ministère de la Transition écologique. Au 30 juin, le parc français atteignait 12 573 MW, dont 11 933 MW en France continentale. Sur le premier semestre de l’année, une capacité de 1 367 MW a été raccordée. Après les 713 MW du premier trimestre, soit un niveau jamais atteint en France pour un seul trimestre, ce sont 654 MW qui ont suivi au cours des trois mois suivants. Les nouvelles capacités ainsi raccordées depuis le début de l’année dépassent d’ores et déjà tous les marchés annuels de ces dix dernières années. Alors que le secteur semblait ne pas pouvoir dépasser le plafond de verre de 1,5 GW par an, la filière photovoltaïque française accroche un rythme qui est plus en accord avec les objectifs fixés par la programmation pluriannuelle de l’énergie, avec entre 2 et 2,5 GW attendus fin 2021. En effet, avec une cible à 20,1 GW fin 2023 et une fourchette comprise entre 35,1 et 44 GW en 2028, la filière doit boucler les prochaines années avec des progressions annuelles comprises entre 3 et 3,5 GW. Cependant, pour la seconde partie de l’année une ombre sérieuse plane sur le secteur : les nettes augmentations du prix des modules sur les marchés internationaux (notamment à cause d’un renchérissement des coûts de transport) ainsi que de ceux des structures en acier de support des panneaux (coût des matières premières) pourraient remettre en question la poursuite d’une telle croissance. Les développeurs concernés par des mises en service au cours des prochains mois vont essayer de décaler au maximum l’achat des modules en espérant un reflux des coûts pour pouvoir ainsi maintenir les prix de vente de l’énergie sur lesquels ils s’étaient engagés au moment de la validation des projets.