RECHERCHE ET INNOVATION
Des avancées françaises en matière de colorants photochromes
Dans le but de diffuser davantage le photovoltaïque dans le quotidien, la filière travaille depuis quelques années sur l’intégration de matériaux organiques dans les cellules solaires afin de les rendre semi-transparentes. Cette particularité est notamment nécessaire pour le développement de vitrages photovoltaïques intégrables dans les bâtiments ou les automobiles. Comme nous l’annoncions dans une brève du mois de juin dernier, l’IRIG CEA (l’institut de recherche interdisciplinaire de Grenoble) s’est engagé sur ce thème en développant des cellules à base de colorants photochromes qui offriraient une grande transparence tout en pouvant s’assombrir lors d’un fort ensoleillement et produire de l’électricité. Le laboratoire vient d’enregistrer des
résultats très encourageants sur des tests d’intégration de molécules photochromiques à base de diphényl-naphtopyranes dans les cellules à colorants. Les premiers prototypes de ces cellules montrent une efficacité de conversion de puissance maximale de 4,1 % tout en présentant un changement de couleur réversible sous irradiation et une variation de transparence allant de 69 % à 27 %. Les résultats préliminaires montrent que ces cellules solaires photochromiques peuvent être stables plusieurs mois sans encapsulation, c’est-à-dire sans aucune protection sur la cellule. En utilisant cette approche, les chercheurs ont fabriqué des mini-modules photochromiques semi-transparents d'une surface active de 14,08 cm2 qui ont une puissance de 32,5 MW.