PV SUR BÂTIMENT
La CRE s’interroge sur les modalités des prochains AO
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a publié sa
délibération portant sur la neuvième période des appels d’offres de
« centrales sur bâtiments, serres et hangars agricoles et ombrières de parking de puissance comprise entre 100 kW et 8 MW ». La 9
e période s’est clôturée le 4 novembre dernier et portait sur deux familles de projets : de 100-500 kW mais également entre 500 kW et 8 MW. Dans les deux cas, les puissances retenues n'ont rempli que la moitié de l'objectif fixé. Au niveau des prix moyens, celui de la première tranche s’est établi à 96,51 €/MWh, contre 86,17 €/MWh pour la seconde. Dans cette situation, la CRE propose de fixer la puissance cible pour chaque famille à 80 MW (au lieu de 150 MW) pour les prochaines périodes afin de garantir une concurrence satisfaisante, ou bien de la fixer à 100 MW et de décaler de 2 mois l’échéance de la prochaine période pour permettre la reconstitution des stocks de projets. L’instance met par ailleurs en garde sur l’augmentation de 17 % (par rapport à la 5
e période, la moins chère) du prix moyen demandé qui est intervenue sans justification particulière d’augmentation de coût d’investissement de la part des producteurs. La CRE craint la recherche d’une augmentation de la rentabilité des opérations, exacerbée par un contexte de défaut de concurrence. La clause de compétitivité qui permet d’éliminer 20 % des offres en cas de défaut de concurrence n’a permis de diminuer le prix moyen que d’1,20 €/MWh. Aussi, la CRE recommande-t-elle d’abaisser le prix plafond pour la 10
e période. Elle propose également de créer un groupe de travail pour analyser les raisons de cette souscription insuffisante.