EU PVSEC
Lever de rideau sur le rendez-vous marseillais
Une des conférences les plus importantes pour le photovoltaïque,
EU PVSEC, se déroulera en septembre 2019 à Marseille. Réunissant chaque année un grand nombre de chercheurs et industriels du photovoltaïque, cette édition 2019 sera l'illustration de plusieurs changements majeurs pour la filière. Tout d’abord, au niveau technologique, une rupture se dessine avec les performances plus qu'encourageantes de
l’hétérojonction (HJT) (24 % de rendement sur une ligne pilote industrielle). Ensuite, une possibilité pour l’Europe de bouleverser l’équilibre des puissances du secteur. Il y a
« un enjeu d’industrialisation », a déclaré Florence Lambert, directrice du CEA-Liten et présidente de EU PVSEC 2019, à l’occasion de la conférence de presse qui s’est déroulée dans les locaux parisiens d'Observ’ER le 12 juin. Une stratégie européenne permettrait de développer en l’espace de 2 ans seulement une gigafactory (capacité de production de 1 GW), dont le coût est
« à la portée des investisseurs privés », a précisé Florence Lambert. La Chine a pour l’instant un retard sur cette nouvelle technologie, qui nécessiterait de changer son appareil de production.
« On est en pleine ébullition de la recherche amont », a poursuivi Daniel Lincot, directeur de recherche CNRS et directeur scientifique à l’Institut photovoltaïque d’Île-de-France (IPVF). En effet, les technologies de production d’électricité photovoltaïque sont foisonnantes, et on observe la convergence de secteurs auparavant séparés, comme par exemple le silicium cristallin et le silicium amorphe dans le cas de l’HJT. Et l'Europe est bien placée pour tirer son épingle du jeu. La conférence arrive en tout cas à un moment crucial pour le photovoltaïque et ses partenaires espèrent qu'elle aura un impact considérable. Daniel Lincot pose ainsi la question, en forme de vœu pieux : EU PVSEC 2019 serait-elle
« la COP21 du PV » ?