FRANCE
Les grandes centrales rendent coût pour coût
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a publié le 7 mars le
bilan des coûts des installations photovoltaïques de grandes et moyennes surfaces, une analyse qui porte sur l’ensemble des coûts d’investissements et d’exploitation pour les projets déposés lors des appels d’offres de 2017 et 2018. Dans ce document, la CRE note que les effets d’échelle observés sont importants et recommande notamment de faciliter l’émergence de projets de plus grande taille que 30 MW,
« afin d’atteindre des prix encore plus compétitifs et de permettre à certains projets de ne plus recourir aux mécanismes de soutien public, comme on a commencé à l’observer dans les pays voisins. » Pour les grandes installations au sol,
« les coûts des installations les plus compétitives sont aux environs de 48 €/MWh, taxe IFER de 6 €/MWh incluse », se félicite le régulateur qui estime la filière française
« parfaitement compétitive avec celles des pays comparables. » Une analyse qui donne un écho particulier aux
résultats de la 5e période de l’appel d’offres « Centrale au sol de puissance comprise entre 500 kW et 30 MW », dévoilés le 6 mars par le ministère de la Transition écologique et solidaire. Le prix moyen proposé par les développeurs lauréats est en effet de 62,7€/MWh pour l’ensemble des projets, soit une hausse de 3 % par rapport à la 4
e période en août dernier. Le tarif remonte à 56,8 €/MWh pour les installations les plus importantes (entre 5 et 30 MW - segment le plus compétitif en théorie), contre 52€/MWh l’été dernier. Cette pause dans la baisse des coûts est-elle seulement passagère ? Réponse avec les résultats de la prochaine (et dernière) période l’appel d’offres, qui se clôt le 3 juin.