REPRISE
Sillia a manqué de soutien
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C'est un jeu de dupes. Certains ont attendu exprès que Sillia ferme, afin qu'ils en soient désengagés. Car il y a une différence d'environ dix cents entre les prix des panneaux chinois et ceux de Sillia », analysait Arnaud Mine, quelques jours avant la décision du tribunal de commerce de Lyon relative au fabricant français de panneaux photovoltaïques, en redressement judiciaire depuis le 1er mars. Le président et cofondateur d'Urbasolar faisait référence aux appels d'offres de la CRE, qui lient les lauréats aux fournisseurs qu'ils ont désignés dans leur offre. Sauf si ces derniers mettent la clé sous la porte. Urbasolar avait souscrit à une augmentation de capital de Sillia VL à hauteur de 250 000 euros en 2014, et s'était engagé à se fournir auprès des deux usines de Vénissieux et Lannion. Le 15 juin, le tribunal a choisi l'offre de reprise de Recom Italia SR pour le site de Lannion (44 salariés). Le site de Vénissieux (133 salariés) va disparaître.